Cette fois-ci, la Chine a-t-elle de gros ennuis ?*
Tribune de Paul Krugman publiée dans le Ney York Times et traduite ici librement.
Tribune de Paul Krugman publiée dans le Ney York Times et traduite ici librement.
Alors qu’une mission d’information du Sénat* tente d’évaluer à l’aide de nombreuses auditions dans la société civile les implications des influences d’Etat non européens dans le milieu de l’enseignement et, par-delà de comprendre ses implications dans les autres domaines de la vie politique et économique de la nation, la récente dégradation des relations entre la Chine et l’Australie lui fournit un business case éclairant dont elle devrait s’inspirer pour son état des lieux.
Depuis 2020, on constate un affaiblissement dans l’exercice et la conduite directs des filiales des entreprises étrangères en Chine, aux niveaux stratégique, managérial et opérationnel.
Les récentes difficultés de positionnement de grandes marques étrangères en Chine face aux pressions de leurs hôtes concernant le coton du Xinjiang illustrent en réalité une problématique structurelle : celle des relations entre le pouvoir politique et l’économie. Les conceptions divergent entre, notamment, l’Europe et la Chine.
Le pouvoir chinois s’emploie depuis le printemps dernier à conjurer son isolement technologique, industriel et diplomatique. Un nouveau concept, celui de « double circulation » ou « circulation duale » a été présenté comme un nouveau modèle de développement économique, encore plus « inclusif » et ouvert à la coopération internationale.
Depuis les maintenant huit ans, des négociations avec la République Populaire de Chine, non moins sensibles et dimensionnantes que celles du Brexit, sont menées dans une opacité quasi-totale
Entre 1990 et 1994, et quelques années doucereuses à l’Université de Pékin, un passage passionnant à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales (INALCO), puis à l’Ecole Supérieure d’Interprétation et de Traduction (ESIT), je prends le temps et « l’audace de servir » comme Elève Officier de Réserve (EOR), dont j’effectue une partie à l’ex-EIREL (Ecole Interarmées du Renseignement des Langues), puis à la toute nouvelle Direction du Renseignement Militaire (DRM).
Dès 1992, j’accompagne ponctuellement des touristes français dans leur circuit en Chine, puis des entreprises françaises dans leur familiarisation de la Chine et ses entreprises, ce qui me vaut d’être recruté par un homme d’affaires, Serge Berthier, sise Hongkong, pour piloter la rédaction d’une revue d’affaires, Asian Affairs, et le conseiller dans ses stratégies chinoises et asiatiques, dont une participation au lancement du Boao Forum for Asia (BFA).
En 2001, je dépose ma candidature à un poste d’analyste dans une Direction du Ministère de la Défense. Je ne gravis aucun échelon mais deviens conseiller Chine, et représente mon administration dans un Comité Interministériel de Renseignement (CIR), remplacé depuis lors par le Conseil national du renseignement (CNR).
En 2010, je rejoins la société de conseil en sûreté et management des risques à l’international : SSF (Sécurité Sans Frontières, rebaptisée en 2011 Scutum Security First) pour laquelle je co-fonde La Lettre de Chine.
En 2014, je crée mon entreprise de conseil et d’accompagnement de grandes et moins grandes entreprises européennes dans leur développement international. Le peu que j’ai écrit et publié depuis 2010 est reversé dans cet espace de réflexion et d’échanges.
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