Cette fois-ci, la Chine a-t-elle de gros ennuis ?*
Tribune de Paul Krugman publiée dans le Ney York Times et traduite ici librement.
Tribune de Paul Krugman publiée dans le Ney York Times et traduite ici librement.
Derrière la question de Taïwan se négocient les règles d’une course à la suprématie technologique absolue entre les Etats-Unis et la Chine
Alors qu’une mission d’information du Sénat* tente d’évaluer à l’aide de nombreuses auditions dans la société civile les implications des influences d’Etat non européens dans le milieu de l’enseignement et, par-delà de comprendre ses implications dans les autres domaines de la vie politique et économique de la nation, la récente dégradation des relations entre la Chine et l’Australie lui fournit un business case éclairant dont elle devrait s’inspirer pour son état des lieux.
Tandis que la France et l’Allemagne s’emploient à réhabiliter leur légitimité en tant que grandes démocraties dans leurs anciennes colonies et théâtres d’intervention extérieure, la Chine tend à supprimer à la racine toute possibilité de remettre en cause la responsabilité de ses actes.
Depuis 2020, on constate un affaiblissement dans l’exercice et la conduite directs des filiales des entreprises étrangères en Chine, aux niveaux stratégique, managérial et opérationnel.
Le 9 mars 2000, le Président américain, Bill Clinton, prononçait un vibrant plaidoyer pour l’adhésion de la Chine au sein de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC). Une grande partie des arguments avancés pour engager la Chine dans la mondialisation se sont avérés faux
Entre 1990 et 1994, et quelques années doucereuses à l’Université de Pékin, un passage passionnant à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales (INALCO), puis à l’Ecole Supérieure d’Interprétation et de Traduction (ESIT), je prends le temps et « l’audace de servir » comme Elève Officier de Réserve (EOR), dont j’effectue une partie à l’ex-EIREL (Ecole Interarmées du Renseignement des Langues), puis à la toute nouvelle Direction du Renseignement Militaire (DRM).
Dès 1992, j’accompagne ponctuellement des touristes français dans leur circuit en Chine, puis des entreprises françaises dans leur familiarisation de la Chine et ses entreprises, ce qui me vaut d’être recruté par un homme d’affaires, Serge Berthier, sise Hongkong, pour piloter la rédaction d’une revue d’affaires, Asian Affairs, et le conseiller dans ses stratégies chinoises et asiatiques, dont une participation au lancement du Boao Forum for Asia (BFA).
En 2001, je dépose ma candidature à un poste d’analyste dans une Direction du Ministère de la Défense. Je ne gravis aucun échelon mais deviens conseiller Chine, et représente mon administration dans un Comité Interministériel de Renseignement (CIR), remplacé depuis lors par le Conseil national du renseignement (CNR).
En 2010, je rejoins la société de conseil en sûreté et management des risques à l’international : SSF (Sécurité Sans Frontières, rebaptisée en 2011 Scutum Security First) pour laquelle je co-fonde La Lettre de Chine.
En 2014, je crée mon entreprise de conseil et d’accompagnement de grandes et moins grandes entreprises européennes dans leur développement international. Le peu que j’ai écrit et publié depuis 2010 est reversé dans cet espace de réflexion et d’échanges.
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